Vous lancez une action collective intitulée « Le droit de soigner & d'être soigné - Agir pour la liberté de prescription de tous les médecins », n’arrive-t-elle un peu tard ?
D’abord, je ne suis pas seul. C’est une action qui a été mise au point avec Me Séverine Manna et Me Arnaud Durand, eux-aussi avocats au barreau de Paris
Ensuite, il s’agit d’une action judiciaire complexe qui tend à obtenir immédiatement la suspension des décrets interdisant aux médecins généralistes la prescription de certaines spécialités connues depuis des dizaines d’années. Ça c’est la première phase de la procédure.
Dans un deuxième temps, nous avons prévu de demander, en justice, aux acteurs privés et publics la communication de documents et d’informations permettant de vérifier les différentes déclarations. Nous avons relevé des contradictions ou des omissions qui remettent en cause les conclusions péremptoires. C’est une phase de clarification nécessaire.
Enfin dans un troisième temps, nous demanderons une enquête approfondie pour ouvrir la voie à une indemnisation des victimes et de leurs proches. C’est la phase d’investigation et de réparation.
Vous le voyez, le temps judiciaire n’a rien à voir avec le temps médical. Ce dernier doit agir dans l’urgence, la justice doit laisser décanter les choses pour voir apparaitre la vérité qui était noyée dans un brouillard de propos confus.
J’ajoute que la question du traitement peut se poser avec d’autant plus d’acuité dans les mois à venir qu’il existe un risque non négligeable de relance de l’épidémie. Comme pour la grippe espagnole, ce sont les 2e et 3e vagues qui ont été les plus dévastatrices. Il est de notre responsabilité d’anticiper de ce risque.
C’est donc une action en justice pour soutenir le Professeur Raoult ?
Pas du tout. Je ne connais pas son avocat et je ne vois pas l’intérêt d’encombrer la justice d’une action pour le soutenir. Je remarque cependant deux choses.
Laissons de côté ces querelles de chapelles et concentrons-nous sur les faits vérifiables et sur le soin aux malades. Le temps fera son affaire et on verra ce que la science retiendra. Et on verra que l'étude du Lancet n'est qu'une vaste opération de promotion d'une société de big-data, dans le meilleur des cas...
Le deuxième observation, que je relève, concerne les études scientifiques. On les avance à tort et à travers. Dans le dossier LEVOTHYROX, j’ai compris comment il était facile pour un industriel de manipuler les données de base pour faire dire tout et son contraire à une étude à partir des mêmes chiffres. Comme ces études sont longues et que personne ne les lit vraiment, il est facile de biaiser le résultat. Donc ce qui compte ce n’est pas le résultat affiché mais la méthode retenue et la transparence des calculs. Dans cette polémique intense autour de l’hydroxychloroquine, il y a une part de mystère qu’il convient d’élucider, au nom de la science et au nom du respect dû aux citoyens. Pourquoi les critiques méthodologiques ne s’appliquent-elles pas avec la même force pour d’autres traitements présentés, eux-aussi, comme la solution miracle ? qui promeut tel ou tel produits dans les médias ?
Vous ne seriez pas un peu complotiste ?
Vous savez Baudelaire a expliqué que « la plus belle ruse du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».
A force de croire que certains milliardaires veulent contrôler l’humanité en introduisant une puce électronique dans un futur vaccin, on passe à côté de l’essentiel : aujourd’hui et non dans un hypothétique avenir, par la publicité, le crédit et les réseaux sociaux, un nombre réduit d’acteurs d’industriels ou de financiers fabriquent nos rêves, façonnent les opinions et entretiennent un système économique basé sur l’énergie pas chère, mais polluante, la croissance éternelle, mais illusoire et le gaspillage des ressources, mais limitées. Autant de dogmes ou de croyances qu’il va falloir culbuter à l’approche des menaces climatiques qui nous attendent.
D’abord, je ne suis pas seul. C’est une action qui a été mise au point avec Me Séverine Manna et Me Arnaud Durand, eux-aussi avocats au barreau de Paris
Ensuite, il s’agit d’une action judiciaire complexe qui tend à obtenir immédiatement la suspension des décrets interdisant aux médecins généralistes la prescription de certaines spécialités connues depuis des dizaines d’années. Ça c’est la première phase de la procédure.
Dans un deuxième temps, nous avons prévu de demander, en justice, aux acteurs privés et publics la communication de documents et d’informations permettant de vérifier les différentes déclarations. Nous avons relevé des contradictions ou des omissions qui remettent en cause les conclusions péremptoires. C’est une phase de clarification nécessaire.
Enfin dans un troisième temps, nous demanderons une enquête approfondie pour ouvrir la voie à une indemnisation des victimes et de leurs proches. C’est la phase d’investigation et de réparation.
Vous le voyez, le temps judiciaire n’a rien à voir avec le temps médical. Ce dernier doit agir dans l’urgence, la justice doit laisser décanter les choses pour voir apparaitre la vérité qui était noyée dans un brouillard de propos confus.
J’ajoute que la question du traitement peut se poser avec d’autant plus d’acuité dans les mois à venir qu’il existe un risque non négligeable de relance de l’épidémie. Comme pour la grippe espagnole, ce sont les 2e et 3e vagues qui ont été les plus dévastatrices. Il est de notre responsabilité d’anticiper de ce risque.
C’est donc une action en justice pour soutenir le Professeur Raoult ?
Pas du tout. Je ne connais pas son avocat et je ne vois pas l’intérêt d’encombrer la justice d’une action pour le soutenir. Je remarque cependant deux choses.
On traite le professeur Raoult comme les médecins traitaient Pasteur à la fin du XIXème siècle : tour à tour d’aventurier, de génie, ou d’imposteur.
Laissons de côté ces querelles de chapelles et concentrons-nous sur les faits vérifiables et sur le soin aux malades. Le temps fera son affaire et on verra ce que la science retiendra. Et on verra que l'étude du Lancet n'est qu'une vaste opération de promotion d'une société de big-data, dans le meilleur des cas...
Le deuxième observation, que je relève, concerne les études scientifiques. On les avance à tort et à travers. Dans le dossier LEVOTHYROX, j’ai compris comment il était facile pour un industriel de manipuler les données de base pour faire dire tout et son contraire à une étude à partir des mêmes chiffres. Comme ces études sont longues et que personne ne les lit vraiment, il est facile de biaiser le résultat. Donc ce qui compte ce n’est pas le résultat affiché mais la méthode retenue et la transparence des calculs. Dans cette polémique intense autour de l’hydroxychloroquine, il y a une part de mystère qu’il convient d’élucider, au nom de la science et au nom du respect dû aux citoyens. Pourquoi les critiques méthodologiques ne s’appliquent-elles pas avec la même force pour d’autres traitements présentés, eux-aussi, comme la solution miracle ? qui promeut tel ou tel produits dans les médias ?
Vous ne seriez pas un peu complotiste ?
Vous savez Baudelaire a expliqué que « la plus belle ruse du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».
J’ai l’impression que la prolifération des complots sert à décrédibiliser les légitimes questions qui doivent se poser sur les liens d’intérêts entre les industriels, les scientifiques et les politiques.
A force de croire que certains milliardaires veulent contrôler l’humanité en introduisant une puce électronique dans un futur vaccin, on passe à côté de l’essentiel : aujourd’hui et non dans un hypothétique avenir, par la publicité, le crédit et les réseaux sociaux, un nombre réduit d’acteurs d’industriels ou de financiers fabriquent nos rêves, façonnent les opinions et entretiennent un système économique basé sur l’énergie pas chère, mais polluante, la croissance éternelle, mais illusoire et le gaspillage des ressources, mais limitées. Autant de dogmes ou de croyances qu’il va falloir culbuter à l’approche des menaces climatiques qui nous attendent.