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#Lévothyrox : réponse à Mme Chantal LHOIR qui se trompe de combat en rompant l'unité d'action




 
En lisant la lettre de Mme Chantal LHOIR me mettant en cause, mon sang n’a fait qu’un tour. Puis j’ai repensé à la sagesse philosophique enseignée par Aristote : « Il n’y a qu’une seule façon d’éviter les critiques : Ne dis rien, ne fais rien, ne sois rien. » Il se trouve que, dans le dossier Lévothyrox comme d’autres, je dis ce que je pense, je fais ce qui me semble utile pour la défense des malades et je suis indépendant des pouvoirs ou de ceux qui prétendent détenir le monopole du cœur.
 
J’ai du mal à comprendre la rancœur dont je fais l’objet, je vais finir par croire que je gène certains.
 
Commençons par l’accusation d’avoir abandonné des victimes d’AZF. Elle est risible pour ne pas dire ridicule. Je m’en suis expliqué longuement dans le billet ci-dessous reproduit. Elle est surtout le fruit d’une campagne de presse menée par TOTAL contre moi car je les gênais. Je le sais car j’ai rencontré l’ancien journaliste devenu directeur d’une agence de com’ qui m’a tout raconté 2 ans plus tard. On le voit les lobbies industriels utilisent toujours les mêmes méthodes : discréditer celui qui cherche la vérité et se bat.
 
Revenons au dossier LEVOTHYROX.
 
L’AFMT parle beaucoup de l’instruction en cours à Marseille. Elle doit savoir que le juge d’instruction se méfie des expertises privées qu’elles viennent d’une association ou de MERCK. Pour qu’une expertise soit recevable et probante, elle doit respecter un certain nombre de principe (celui du contradictoire notamment) et une méthode scientifique rigoureuse qui en permettent, le cas échéant, la reproductibilité.
 
Je n’ai rien contre le travail de M. GARRIGUES que je ne connais pas. J’explique simplement que ce travail ne respecte pas les conditions d’une expertise judiciaire ce qui permettra à MERCK de procéder à une contre-expertise. A bout d’un moment, il y aura une telle confusion qu’il deviendra impossible de comprendre ce qui s’est passé. Or, la création de confusion, de doute est l’une des armes favorites des industriels dans les dossiers de ce type.
 
Il est donc inexact de prétendre que j’ « affaiblis la démarche de la recherche de la vérité ». Au contraire, je cherche à la renforcer en la protégeant des attaques sur la forme en provenance de MERCK.
 
Ensuite, Mme LHOIR m’attaque sur le choix de la procédure au civil. Si elle avait pris le temps de lire les différents documents disponibles sur mon site (www.leguevaques.com), elle aurait pu essayer de comprendre notre démarche : le civil permet une reconnaissance de la douleur des victimes dans un délai raisonnable. Les sommes demandées ne sont pas réparatrices : il s’agit de montant symbolique visant uniquement le préjudice moral à l’exclusion du préjudice corporel.
 
Si Mme LHOIR sortait de sa tour d’ivoire, elle verrait qu’à la demande de VIVRE SANS THYROIDE, j’ai essayé de faire désigner (en janvier 2018) un expert judiciaire dans le cadre d’une procédure de référé. L’AFMT aurait pu se joindre à nous mais elle a préféré jouer solo et continuer à se répandre en propos aux forts relents complotistes.
 
A quoi bon financer des expertises qui seront attaquées et qui ne seront pas reconnues par la justice ? Il faut des expertises – là nous sommes d’accord – mais des expertises incontestables obtenues par décision du juge civil ou pénal.
 
Cette querelle, les procès d’intention voire les propos diffamants desservent la cause des malades. C’’est dommage car en janvier 2018, l’AFMT n’hésitait pas à reprendre une partie de mon travail en publiant la tribune contre les « dr nocebo » que j’ai rédigée en réaction à l’odieuse tribune publiée dans Le Monde.
 
Dans cette réponse, j’insistais sur la méthode scientifique en rappelant qu’il fallait éviter et prévention et précipitation. La rigueur scientifique s’applique à tous.
 
Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité. En revanche, j’ai celle de me battre jusqu’au bout pour défendre les victimes en leur donnant une denrée rare : une information exacte et vérifiée.
 
Je suis le premier à lutter contre les fabricants de doute et la science mercenaire.
 
Il est particulièrement salé de voir l’AFMT prétendre que j’utilise son « travail » quand c’est elle qui s’inspire de mon travail librement accessible ou de celui de VIVRE SANS THYROIDE qui a pris la peine d’éplucher les stats de la sécurité sociale pour démontrer qu’environ 1 million de malades avaient fui la nouvelle formule.
 
Je n’ai pas de leçon à recevoir de Mme LHOIR dont les propos outranciers et approximatifs desservent les malades et ruinent la crédibilité d’un combat difficile.
 
Avec cette polémique et les odieuses accusations de collusion entre VIVRE SANS THYROIDE et les laboratoires, Mme LHOIR fait, encore une fois le jeu, de MERCK qui doit se délecter de la situation. Mais, je n'irai pas m'embourber dans une procédure en diffamation car j'ai plus important et plus urgent à faire. En revanche, chaque fois que cela sera nécessaire, je mettrai les points sur les "i" .
 
Le dossier est suffisant complexe pour de ne pas perdre de temps avec des querelles de personnes instrumentalisées par certains.
 
Comme je préfère consacrer mon temps à l’œuvre commune qui rassemble malades, collectifs, associations, chercheurs indépendants, médecins à l’écoute et juristes qui travaillent avec force et conviction, je résiste à la tentation de tomber dans le panneau des disputes fratricides. Je réserve mon temps et mon énergie à l’essentiel le combat contre MERCK et l’ANSM. Je retourne au dossier en gardant en mémoire ce conseil de Marc Aurèle « La meilleure façon de se défendre est de ne pas imiter l’offenseur. ».
 
En bon entendeur, salut !

CLE