Dans la Grèce antique, MÈTIS était la déesse de l’intelligence mais également de la ruse. Elle guide Zeus dans son combat contre son père, Chronos, le temps qui dévore ses enfants. Plus tard, elle devient la mère d’Athéna. Le protégé, pour ne pas dire le bien aimé d’Athéna, fut Ulysse, l’homme aux mille ruses, l’éternel voyageur aspirant à retrouver son épouse, son fils et son pays.
Tel Ulysse, l’avocat doit savoir saisir le bon moment pour avancer, argumenter ou convaincre. Tour à tour affable ou redoutable, il adapte son discours en fonction de son interlocuteur (opinion publique, adversaire, magistrat, …) ou de la position (médiation, négociation, plaidoirie ou joutes oratoires en réunion ou à la TV).
Mais, MÈTIS c’est également, la rencontre des pôles, les échanges de connaissances, les partages des saveurs et l’élaboration d’une commune culture qui s’enrichit des apports des uns et des autres, sans prétention à dominer l’un ou l’autre.
L’avocat est un métis, il ne doit pas s’arrêter aux apparences du droit, il doit apprendre d’autres techniques (de la comptabilité à la médecine, en passant par la physique des particules ou la tectonique des plaque – nul sujet ne peut le priver de l’éternel désir d’apprendre), comprendre les métiers de son client ou la psychologie de la situation.
Rendre à la justice son visage humain par le recours au droit.