Paris le l4 juin 2014
Monsieur le Président,
Le Défenseur des droits constitue une institution éminente de notre République.
Ses missions essentielles sont définies par l’article 71-1 de la Constitution : il « veille au respect des droits et libertés et à la promotion de l’égalité ».
C’est avec sidération que les citoyens, en général, et la communauté des juristes humanistes, en particulier, ont appris votre décision de proposer la nomination de M. Jacques Toubon à ce poste.
Des autorités morales ou académiques ont immédiatement signalé que cette décision ne peut s'analyser que comme un signe de mépris de nos institutions et à travers elles, de nos concitoyens dont on connaît, plus que jamais, la sensibilité exacerbée aux « affaires », aux copinages, aux désignations dans les mêmes cénacles auto-reproductifs, élite jadis méritocratique qui tend de plus en plus vers une oligarchie qui a perdu le sens du service de l’Etat et du bien commun.
Pour le dire en un mot simple, cette décision est une offense à la République.
Pour le comprendre, il suffit de sortir la tête de ses fiches préparées par d’obscurs conseillers, à l’ubac de la raison.
Président de la République, vous ne devez pas avoir la mémoire courte.
A quels faits mémorables de défense de nos droits et libertés le nom de Jacques Toubon est-il associé ?
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